Actualités
L’Union européenne s’apprête-t-elle à spolier les investisseurs étrangers ?

Avant toute chose, commençons par une évidence : qu’est-ce qu’un investisseur ?
C’est un citoyen qui, disposant de quelques économies, décide d’investir dans l’industrie,
le commerce, l’immobilier ou les services, dans un pays autre que le sien.
Cette tendance s’est largement développée grâce à ceux qui nous ont vanté les mérites de la « mondialisation heureuse ».
Une fois cette définition posée, entrons dans le vif du sujet qui me préoccupe et nous concerne tous.
Le seul privilège de l’âge, c’est la mémoire longue
Je me souviens d’une époque où la plus grande crainte des investisseurs européens et américains était d’investir dans des pays communistes.
Pourquoi ?
Parce qu’ils redoutaient, à juste titre, de voir leurs investissements industriels, commerciaux ou immobiliers être nationalisés.
« Nationalisé » : un mot poli pour éviter d’employer
un terme plus direct, mais compris de tous « volé ».
Il était donc convenu, au niveau international, de ne jamais toucher aux investissements étrangers, quelles que soient les circonstances.
À tel point que, même pendant la Seconde Guerre mondiale, aucun investisseur allemand en France n’a été spolié.

Les Pays-Bas ouvrent le bal
Fin septembre 2025, les Pays-Bas ont nationalisé de force le fabricant chinois Nexperia, qui possède des usines sur leur sol.
Autrement dit :
« Vous avez financé une belle usine chez nous, chers Chinois,
Maintenant, elle est à nous. Circulez, il n’y a rien à voir. »
Le plus ironique, pour ne pas dire tragique, c’est que des composants essentiels à la fabrication de nos ordinateurs, appareils ménagers et voitures dépendent de puces électroniques… fournies par les Chinois !
En représailles, Pékin a suspendu l’exportation de ces puces vers l’Europe.
Dernière nouvelle :
L'industrie automobile européenne commence à paniquer. Les fabricants allemands déclarent :
« Nous allons bientôt être contraints de suspendre la production de nos véhicules, faute de pièces en provenance de Chine. »
Comme disait un humoriste : « C’est ballot, Madame Chambon. »
Et ne rêvez pas : l’industrie automobile française subira la même punition.

Et l’Oncle Sam dans tout ça ?
Vous me direz : les Américains ont connu le même problème, suite aux taxes exorbitantes imposées par le président Trump à nos « amis » chinois.
En réponse, Pékin avait également suspendu les livraisons de pièces détachées et de terres rares aux États-Unis.
Résultat :
Air Force One a décollé en urgence vers Pékin pour rencontrer le président chinois.
En un mot comme en cent :
Suppression express des taxes, déblocage des puces chinoises et retour à la normale.
Il fallait éviter que les Américains ne reviennent à la voiture à pédales,
aux pains de glace et au boulier chinois pour remplacer leurs ordinateurs.
Sans parler d’un détail non négligeable,
les puces électroniques présentes dans les armes stratégiques.

Heureusement, Xi Jinping, bien élevé, n’a pas exigé des excuses à plat ventre.
Ce n’est pas dans la philosophie diplomatique chinoise.
Et l’Union européenne dans tout ça ?

Encore plus comique :
C'est sous la pression de Washington que les Pays-Bas ont pris le contrôle de Nexperia, filiale du groupe chinois Wingtech.
Alors, je me lance dans une hypothèse sur la stratégie de Trump :
« Vous, les nabots européens, allez m’obéir. Vous nationaliserez l’usine chinoise.
Xi Jinping coupera les livraisons de puces. »
Moi, je négocierai avec les Chinois pour qu’ils m’approvisionnent.
Et vous, les minus européens, serez obligés de m’acheter tous les composants nécessaires.
Je vous les livrerai avec une marge très confortable.
Xi Jinping aura sa commission, bien entendu. »
Il serait temps que nos technocrates européens lisent "L’art du deal" de Donald Trump !
Croyez-moi, n’importe quel acheteur ou négociateur de la grande distribution
aurait anticipé cette stratégie grossière.

Affaire suivante : les avoirs russes et les sanctions à la Trump
Au risque d’être traité de prorusse par les « cadors » de la diplomatie française et européenne, j’ose le dire :
Là aussi, c’est du grand art à la Trump.
Le raisonnement est simple pour l’Oncle Sam :
Il se moque de l’Ukraine, sauf pour sa future reconstruction.
Son objectif à court ou moyen terme :
Faire du business avec la Russie.
La majorité des entreprises européennes ayant quitté le marché russe, la place est libre.
Il reste tout de même des approvisionnements russes vers l’Europe : gaz et hydrocarbures.
Trump décide donc de viser les deux sociétés pétrolières russes qui commercent encore avec des pays européens.
Il n’affaiblit en rien la Russie, qui conserve ses débouchés vers ses alliés : Chine, Inde, Brésil…
D’ailleurs, Trump lui-même dépend de la Russie pour l’uranium nécessaire à ses centrales nucléaires.
Bref, sa cible depuis le début, c’est l’Europe. L’affaiblir pour mieux l’asservir.
La guerre en Ukraine a été une aubaine : les pays européens commerçaient trop avec la Russie, en importation comme en exportation.
Alors quoi ? Les Américains seraient restés spectateurs de marchés qui leur échappaient !

Sainte Démocratie et Saint Dollar :
Le grand avantage des Américains, c’est ce mot magique
qui fait vibrer les Européens, prêts à sacrifier leurs intérêts
et ceux de leurs peuples :
« LA DÉMOCRATIE »
En son nom, tout devient possible :
Envahir un pays en l’accusant de détenir des armes de destruction massive,
Organiser des révolutions, renverser des gouvernements…
Tous nos péchés seront absous par Sainte Démocratie
et récompensés par Saint Dollar.
Nous vivons une époque formidable
Le Citoyen
